Mozart_Lange

Ma chère petite épouse, j’ai une foule de prières à t’adresser. Primo je te prie de ne pas être triste. Secundo de faire attention à ta santé et de ne pas te fier à l’air du printemps. Tercio de ne pas sortir à pied toute seule et encore mieux de ne pas sortir du tout. Quarto d’être totalement assurée de mon amour : je n’ai pas encore écrit la moindre lettre sans avoir posé devant moi ton cher portrait. Quinto je te demande de faire attention non seulement à toi et à mon honneur dans ta conduite, mais également aux apparences. Ne soit pas fâchée de cette demande. Tu dois justement m’aimer encore plus du fait de mon attachement à l’honneur.

Maintenant, je te souhaite bonne chance, ma très chère, mon trésor, – n’oublie pas que chaque soir, avant de me coucher, je parle à ton portrait pendant une bonne demi-heure, et de même au réveil.
Dans deux jours, le 18, nous partons ; A partir de maintenant, écris toujours à Berlin, poste restante.
O Stru ! Stri ! Je t’embrasse et te serre 1 095 060 437 082 fois : ici tu peux t’exercer à la diction : et je suis éternellement


ton époux et ami le plus fidèle

W.A Mozart

Lettre à Constance, le 16 avril 1789 (extrait)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *